Laurence Couteille

Laurence Couteille, j’ai été ravie de partager la tente avec toi (et d’autres adorables auteurs dont je compte bien parler) lors du festival « jeter l’encre au Moulleau » organisé par Mya Desévigny et aujourd’hui, j’ai envie d’en savoir plus !

Laurence Couteille

Un grand merci de prendre du temps pour répondre à mes questions.

Tout d’abord, qui es-tu Laurence Couteille ?

Bonjour Alexandra, j’ai moi aussi été ravie de te rencontrer et d’échanger.

Pour résumer qui je suis… je suis quelqu’un d’assez simple qui a toujours été guidé par ses passions et rencontres. Ma première passion est l’enseignement (en culture et expression) : après avoir testé le collège et le lycée, j’ai fini par enseigner dans le supérieur où je peux échanger avec mes étudiants d’égal à égal en bonne intelligence. Les questions de société m’interpellent,  en même temps, nous sommes dans une société surinformée où les informations défilent dans un flux incessant et continuel, difficile de s’y retrouver.

Est-ce que l’envie d’écrire a toujours fait partie de toi ou est-elle venue plus tard, suite à un déclic particulier ?

Le désir d’écrire s’est imposé à moi lors d’un déclic et s’est presque transformé en sacerdoce. Il m’a fallu des années pour trier, sélectionner, rédiger, corriger pour donner le meilleur. J’ai lu tellement de choses passionnantes que j’ai voulu les faire partager. Au départ, j’avais l’intention d’écrire un seul livre – un essai – comportant plusieurs chapitres : un sur les origines de la vie, un sur les intelligences humaines, un sur les intelligences animales et un sur l’histoire des religions, mais au fur et à mesure que j’avançais dans mes recherches, je ne cessais de tomber sur des savoirs édifiants souvent méconnus du grand public. Le chapitre sur le religieux a fini par se transformer en trilogie et les chapitres sur les intelligences humaines et animales sont devenus un livre à part entière.

Parle-nous de l’innocence des animaux : pourquoi avoir choisi ce sujet ? Quel message souhaites-tu faire passer ?

L’Innocence des animaux rencontre un franc succès parce que nous sommes aujourd’hui en mesure d’accueillir cette nouvelle question éthique. J’ai toujours été sensible à la nature, je peux passer des heures à contempler ses merveilles et à éprouver le simple bonheur d’habiter le monde. Nous sommes des éléments de la nature, chaque atome de notre corps faisait partie d’une étoile comme le dit le héros du film Bienvenue à Gattacca. Mon papa, qui est ornithologue, m’a beaucoup appris sur les animaux. En même temps, il y avait un gouffre entre ce qu’il m’apprenait et ce que j’apprenais à l’école. Malheureusement, on enseigne les animaux d’un point de vue biologique, du point de vue des sciences naturelles alors que l’on pourrait enseigner l’animal du point de vue des sciences sociales : les animaux vivent en société organisées, ont des traditions. En même temps, ce sont des êtres sensibles qui ont des émotions, qui éprouvent de la joie, de la tristesse, de la colère. Tout cela ne semble pas aller  de soi puisque tous les ans, les élèves qui entrent en BTS sont formatés à « l’animal sans conscience », comme si les animaux n’avaient pas conscience de souffrir. L’Innocence des animaux a pour vocation d’émerveiller le lecteur à l’égard des prodigieuses ressources des animaux ; il fourmille de petites histoires, d’exemples surprenants et se lit facilement même s’il s’appuie sur des analyses scientifiques et philosophiques. Et puis si l’émerveillement à l’égard des animaux peut conduire à leur respect, ce sera un grand pas pour l’humanité.

Quelle est l’actualité littéraire de Laurence Couteille ? Participes-tu à d’autres salons prochainement ?

Pour ce qui est de mon actualité, je suis invitée au prochain salon du livre au château de La Brède les 17 et 18 octobre. J’aimerais faire plus de salons et de dédicaces mais le temps me manque. En fait, je suis plus sur le terrain lors de manifestations en faveur de la défense animale (à Biarritz le 10 octobre pour la journée mondiale des animaux et à Paris les 12 et 13 décembre pour le premier salon Vegan.

Enfin, question plus personnelle : quelle musique écoutes-tu en cas de coup de blues ? Qui te remet sur les rails avec ses notes mélodieuses ?

Pour ce qui est de la musique, on imagine la prof de Lettres qui écoute de la musique classique ; en fait, j’aime beaucoup l’électro-house. Mais lorsque la nostalgie me tient, j’écoute des musiques des années 90, notamment la New Wave.

Laurence Couteille, mille fois merci pour t’être prêtée au jeu de l’interview !